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Septembre
Bobo à la tête
Par Laurent Bellec • Publié le 22/09/2014
Petit bobo à la tête ou traumatisme crânien ?

Tout choc à la tête même le plus bénin est appelé dans le jargon médical : traumatisme crânien. Il convient donc en premier lieu de s’assurer que le "traumatisme" ou le bobo est sans gravité.

Les circonstances et les premières réactions de l’enfant sont capitales pour déterminer le risque ou non de complication. Lorsque l'on connaît les circonstances du choc parce que l'on a vu les événements, cela sera d’autant plus facile de déterminer l’importance du choc et les risques de complications.

Si le choc a eu lieu lorsque votre enfant était à l’école , votre enfant a été mis au repos et en observation , les signes de gravité sont recherchés, l'hématome est traité par le froid et si tout va bien, "ce n'est qu'un bobo" ( dans 99,99% des cas ) , il reprend sa journée normale

3 cas peuvent se présenter :

1°) Aucun signe de gravité et petit hématome, on vous informera du choc et des circonstances à la sortie en vous demandant d'être vigilant . Cela nous arrive quasiment chaque semaine

2°) Aucun signe de gravité mais hématome important, on essaye de vous joindre pour que vous veniez prendre en charge votre enfant et que vous consultiez peut-être un médecin . Cette situation est assez rare mais nous l'appliquons au moindre doute sachant que les enfants réagissent de manières très différentes aux chocs . Chez certains enfants , les hématomes bénins sont spectaculaires !

3°) Un ou plusieurs signes de gravité , les gestes de 1ers secours sont faits et nous appelons le Samu qui décidera s'il est nécessaire de faire venir une ambulance . Cela n'est jamais arrivé au cours de ce siècle à la maternelle de Sannerville

Sans symptôme apparent constaté, vous n’avez pas besoin de consulter. Il convient cependant de rester sur vos gardes car des signes peuvent apparaitre quelques temps après le choc.

Votre enfant devra donc être surveillé pendant 24 heures au moins.

Tout nouveau signe doit vous alerter :



une somnolence anormale : il doit pouvoir se réveiller à votre demande et ne pas somnoler. son comportement doit être similaire aux autres jours.



des vomissements : il se peut que l'enfant vomisse après le choc, cela arrive même souvent. Le caractère inquiétant apparait lorsque les vomissements sont répétés et/ou quand ils se manifestent un certain temps après le choc.



des maux de tête qui persistent et qui s’amplifient doivent vous alerter



des troubles de la vision et de la parole



des convulsions



des saignements de nez ou d'oreille



enfin, un comportement anormal avec des troubles de l’équilibre par exemple

Parfois cela peut-être très grave , par exemple ...



En cas de perte de connaissance même brève qui peut survenir au moment de l'accident ou bien à distance. Il faut alors noter l'heure de l'accident ainsi que les heures de conscience et d'inconscience de la victime, afin de les communiquer à l'équipe médicalisée.



Dans tous les cas, il est indispensable d'immobiliser la victime, et d'éviter toute flexion ou rotation de la tête. Maintenez la tête de la victime en plaçant vos mains à plat de chaque côté de sa tête. Ce maintien permettra d'éviter tout mouvement de la colonne et de maintenir l'axe tête-cou-tronc strictement droit.

L'alerte des secours médicalisés devra être effectuée le plus rapidement possible.

Devant tout trouble de la conscience, la victime sera mise en position latérale de sécurité.

A la suite de tout traumatisme crânien, il est indispensable de surveiller la victime dans les jours qui suivent. En effet, les signes d'accompagnement peuvent survenir plusieurs heures, voire plusieurs jours après le traumatisme initial : ce temps écoulé sans signes inquiétants s'appelle l'intervalle libre.


 

Et pour les entorses, fractures, déboîtements, foulures, écorchures ...


 

Sans équipement médical , sans formation médicale, sans trousse de secours ( mis à part des compresses, antiseptiques et pansements ...pour les si nombreux petits bobos ) , les adultes qui surveillent la cour confient l'enfant blessé à un adulte dans l'école qui va faire au mieux , administrer les 1ers soins et observer chez l'enfant d'éventuels signes de gravité ... et le rassurer

Fractures avec déplacement , fractures ouvertes et écorchures sont faciles à identifier mais certains accidents et traumatismes sont indétectables à chaud ( les entorses, les félures, les micro-fractures etc ... qui peuvent se révéler quelques heures voire plusieurs jours après l'accident )

Selon le degré de gravité , il est possible qu'on appelle les parents pour une prise en charge rapide

Si l'enfant n'est pas déplaçable ou subit une douleur insupportable , le samu interviendra

En cas de petits bobos en surface , un petit nettoyage antiseptique suffira.


 

Les adultes travaillant à l'école essayent toujours de faire au mieux sachant qu'ils ont aussi le reste du groupe à prendre en charge , qu'il n'y a souvent pas d'adulte disponible qui puisse se permettre de se consacrer exclusivement à votre enfant plus de quelques minutes ...Il est donc normal que les parents soient contactés à titre de précautions lorsque l'enfant ne pourra visiblement pas continuer à poursuivre sa journée d'école .

 

 

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